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MUSÉUM DE TOULOUSE

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Salamandra Salamandra, collections du muséum de Toulouse

Préparation des reptiles et amphibiens

Exploitation de différentes dépouilles provenant d’un particulier

C’est en janvier 2016, après avoir pris connaissance que le projet d’exposition Les nouveaux animaux de compagnie (NAC) était en cours, que Mme Béatrice Courbin prend contact avec le muséum de Toulouse pour faire une donation de  plusieurs dépouilles qu’elle a en sa possession. C’est ainsi que l’on a pu faire l’acquisition d’un couple d’agames barbus, Pogona vitticeps, d’un caméléon mâle Furcifer pardalis et d’un Boa imperator  femelle décédée à l’âge de 19 ans.

Ces spécimens étaient ses animaux de compagnie, élevés dans des vivariums adaptés. La propriétaire ayant eu le bon réflexe de congeler les spécimens dès leur mort, cela nous a permis de les récupérer en parfait état de conservation et donc d’exploitation.

Pogona vitticeps,collections du muséum de Toulouse
Agame barbu, Haute-Garonne, don Béatrice Courbin, 2016 - coll.muséum, MHNT.ZOO.2017.14.1, photo. : M.-F. Carillo

Naturalisation et moulage pour exposition

 

Le caméléon et l’un des agames barbus ont été intégrés au programme muséographique de l’exposition qui devait ouvrir en juin 2016.

L’agame barbu a été naturalisé et présenté dans son milieu naturel.

La naturalisation consiste à récupérer la peau d’un animal et à la conserver par l’action du tannage. Le corps du spécimen sert d’élément de référence pour la réalisation d’un mannequin. Ensuite, la peau est repositionnée et cousue sur ce corps artificiel.

Boa imperator, collections du muséum de Toulouse
Boa, préparation, photo. : Marie-Françoise Carillo
Boa imperator, collections du muséum de Toulouse
Boa, Haute-Garonne, Béatrice Courbin, 2016 - coll.muséum, MHNT ZOO.2020.9.1, photo. : Marie-Françoise Carillo

Le caméléon, pour répondre aux besoins définis par le cahier des charges de l’exposition, a été moulé en position dynamique. Une prise d’empreinte, réalisée à l’aide de silicone que l’on applique sur l’original, permet de préparer un négatif de l’objet et d’obtenir un moule. C’est à l’intérieur de ce moule que l’on coule de la résine, qui durcit chimiquement via le catalyseur et permet d’obtenir plusieurs copies d’un même objet.
Un jeu de piste, au sein de l’exposition, nécessitait de présenter quatre caméléons : le premier dans une vitrine de façon naturaliste et les trois autres disposés et teintés en accord avec leur environnement afin d’illustrer le camouflage.

Le spécimen original, n’ayant pas été trop abîmé par la prise d’empreinte, a été naturalisé début 2020 permettant d’enrichir les collections. Le boa constrictor, quant à lui a été naturalisé fin 2019. Après tannage, la peau des reptiles perd de son éclat et certaines de ses nuances. C’est pourquoi un gros travail de mise en teinte a été réalisé durant le confinement en avril 2020.

Cette réalisation sera présentée lors de l’exposition  Magies-Sorcelleries dont l’ouverture est programmée pour la fin d’année.

Mise en teinte d’un boa naturalisé – vidéo : Anthony Carillo, Youtube

L’exploitation de ces dépouilles dans les musées d’Histoire naturelle

Comme nous venons de le voir, les dépouilles sont exploitées en fonction des différentes programmations muséales afin de répondre à des besoins ou contraintes spécifiques. En fonction de l’état de conservation des spécimens, il est ainsi possible de réaliser des reproductions par moulage et de conserver la peau par naturalisation.
Ces réalisations viennent donc alimenter un discours muséographique, servent de matériel pédagogique et enrichissent les collections afin d’assurer la transmission vers les générations futures.

Photo. d’en-tête : Salamandre exposée et préparée au muséum, photo. : muséum de Toulouse, Frédéric Ripoll – coll. muséum